Montcalmes

Créé à la fin des années 1990 par Frédéric Pourtalié à Puéchabon/Aniane, le Domaine de Montcalmès s’étend aujourd’hui sur 22 hectares en Terrasses du Larzac. Issu d’une famille vigneronne locale, Frédéric a affiné son savoir-faire lors de stages en Bourgogne (chez De Montille) et chez son voisin et ami Laurent Vaillé (La Grange des Pères), expériences qui ont marqué sa vision qualitative. Dès les premiers millésimes, Montcalmès s’est distingué par un style plus aérien et fin que nombre de vins languedociens de l’époque, surprenant les dégustateurs. Le travail à la vigne est extrêmement précis : vendanges manuelles le matin pour préserver la fraîcheur, maturités phénoliques recherchées sans surmaturité, viticulture raisonnée proche du bio, avec quelques parcelles en gobelet préservées. L’assemblage phare (syrah, grenache et mourvèdre à parts quasi égales) est élevé environ 24 mois en fûts usagés ex-Côte-d’Or, ce qui confère aux vins un grain soyeux sans marque boisée ostensible. Le Terrasses du Larzac Rouge – Montcalmès embaume la cerise noire, la mûre, la garrigue florale et le cacao fin, sa bouche est ample mais dotée d’une belle tension, avec des tanins veloutés et une fraîcheur mentholée en finale qui signe son terroir d’altitude. Cette délicatesse a conquis les sommeliers : en moins de 15 ans, Montcalmès s’est invité sur les plus grandes tables parisiennes, à une époque où le Languedoc souffrait encore d’une image de vins trop rustiques. La constance de la qualité lui a valu une reconnaissance unanime. Le domaine produit aussi un blanc (marsanne, roussanne, chardonnay) en petite quantité, mêlant notes de fleurs jaunes, d’amande fraîche et une minéralité bienvenue. Frédéric Pourtalié s’attache à magnifier chaque millésime en s’adaptant aux conditions climatiques, n’hésitant pas à ajuster les assemblages. Aujourd’hui, Montcalmès est souvent comparé aux plus grands crus du Rhône méridional tant pour sa capacité à vieillir harmonieusement (10-15 ans) que pour son équilibre magistral. Il est emblématique d’une nouvelle ère languedocienne où finesse et expression du terroir priment sur la simple puissance.